ADVERTISEMENTS

Equipe de France: Griezmann doit une revanche

Après un Euro-2024 raté sur le plan personnel, Antoine Griezmann revient contre l'Italie pour reprendre le fil de son histoire d'amour avec l'équipe de France, avec un rôle à redéfinir, vendredi au Parc des Princes en Ligue des nations.

Méconnaissable. "Grizi" en Allemagne a inhabituellement manqué des occasions énormes, n'a marqué aucun but et a même été remplaçant deux fois, notamment lors de la demi-finale perdue contre l'Espagne (2-1).

Trimbalé à plusieurs postes, celui qui a longtemps été le "chouchou" du sélectionneur Didier Deschamps a été loin de son niveau de champion du monde 2018.

Il doit répondre sur le terrain, mais Luis Fernandez ne s'en fait pas. "Il n'est pas le seul à avoir raté son Championnat d'Europe", assure à l'AFP le champion d'Europe 1984. "Il n'a peut-être pas eu son meilleur rendement, mais je pense qu'il a toujours la même motivation pour jouer en Bleu, il sera toujours parfait pour cette équipe".

"J'attends avec impatience le retour d'Antoine. C'est un joueur que j'aime", poursuit le consultant de beIN Sports. "Il a pratiquement toujours bien fait en équipe de France, avec un état d'esprit remarquable, il a toujours su s'adapter au jeu, au placement".

"Echanges permanents" avec Deschamps

Justement, la question de son placement se pose. Étincelant à la Coupe du monde 2022 dans un rôle défensif au sein d'un milieu à trois, Griezmann a été terne à l'Euro.

"Bilan ? J'ai mal commencé, après je me sentais de mieux en mieux et j'ai fini sur le banc", résumait-il avec amertume après la défaite en demies.

"J'ai essayé de tout donner, avec beaucoup de changements tactiques, il fallait tout le temps s'adapter", disait-il.

Qu'il l'ait "compris ou non, ça c'est personnel, mais c'est comme ça, c'est la vie du footballeur. Il y en a qui n'ont pas joué une minute, donc ça ne va pas être moi qui vais me plaindre", concluait Grizi.

A-t-il discuté depuis de tout cela avec Didier Deschamps ? "Mais des discussions, j'en ai toujours", répond le sélectionneur. "Antoine, c'est certainement celui avec qui j'en ai le plus. C'est celui qui est là depuis le plus longtemps", depuis une première sélection en 2014.

"Les échanges sont permanents. Je passe beaucoup de temps avec les joueurs. C'est important, pour les mettre en confiance, leur dire des choses positives, des fois négatives aussi, toujours pour le bien du collectif", insiste le coach.

"Liberté"

Deschamps a laissé entendre que Griezmann avait les cartes en mains pour redevenir un rouage essentiel du système.

"Antoine, de par son jeu, s'il a de bonnes sensations, il a évidemment une influence importante. C'est à lui, comme aux autres, mais à lui de tout faire pour avoir la meilleure condition physique possible".

A quel poste contre l'Italie ? Luis Fernandez "souhaite qu'Antoine retrouve une certaine liberté dans le jeu. Je le laisserais libre de s'exprimer, il a cette intelligence de compensation, il fait aussi un gros travail défensif".

"Platini était libre, Zidane était libre, parce qu'on savait tout ce qu'ils pouvaient apporter", ajoute l'ancien Bleu. "Il faut qu'il puisse aller là où il le sent".

Et pour celui que les supporters continuent d'appeler "Luis", Griezmann est toujours l'avenir de l'équipe de France, dont il pourrait battre le record de 145 sélections détenu par Hugo Lloris.

Avec 135 matches (44 buts) en Bleu, il ne va plus tarder à pousser Olivier Giroud (137 sél., 57 b.) hors du podium.

"Il a 33 ans, c'est jeune, il peut encore apporter, être ce leader technique dans le cœur du jeu. Je pense qu'il sera performant jusqu'à 2026 et la Coupe du monde", parie Fernandez.

Wellicht ook interessant voor u