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Equipe de France: Deschamps ballotté mais toujours debout

L'année 2024 n'aura pas été de tout repos pour Didier Deschamps, sous le feu des critiques comme rarement depuis son entrée en fonctions en 2012, mais le sélectionneur de l'équipe de France a su résister à la tempête et s'offre un peu de répit, au moins jusqu'en mars.  

Le soulagement était palpable dans le camp tricolore après le très beau succès acquis à Milan face à l'Italie (3-1), qui a assuré aux Bleus la première place du groupe 2 en Ligue des nations. L'explosion de joie du staff au coup de sifflet final et la mine satisfaite de Deschamps devant les médias traduisaient bien l'enjeu de la rencontre pour le technicien, même si la qualification pour les quarts de finale était déjà acquise.

Trois jours après un nul piteux au Stade de France contre de très faibles Israéliens (0-0), dans un contexte sécuritaire certes particulièrement tendu et dans une enceinte aux trois quarts vide, les vice-champions du monde et leur patron jouaient gros. Mais la victoire de prestige glanée à San Siro a le mérite de chasser momentanément les gros nuages qui planaient au-dessus de leurs têtes et de permettre de boucler l'année sur une note positive.        

Après un Euro-2024 décevant en dépit de l'accession aux demi-finales, Deschamps, qui a vu ses choix tactiques fortement contestés, est resté droit dans ses bottes. 

"Vous pouvez dire et écrire ce que vous voulez, cela fait partie de la vie, a-t-il déclaré à l'adresse des journalistes en conférence de presse dimanche soir. J'ai des éléments, je suis en interne, je fixe des objectifs. Je sais qu'il y a des exigences et une attente très élevées. Les joueurs répondent avec un groupe plus jeune. Ces six matches (en Ligue des nations, ndlr) devaient servir à cela".

Pour conjurer le spectre d'une usure du pouvoir après 12 ans de présence à la tête des Bleus, le sélectionneur avait d'emblée prévenu que cette compétition, qui ne fait rêver ni les joueurs ni les supporteurs, devait avant tout servir à "oxygéner" son groupe avant de basculer en 2025 vers les qualifications du Mondial-2026. Malgré une entame catastrophique au Parc des Princes contre l'Italie (défaite 3-1, le 6 septembre) qui aurait pu le couler, Deschamps a finalement plutôt réussi son entreprise d'ouverture de l'équipe de France. 

L'attaque, éternel chantier

Manu Koné et Matteo Guendouzi au milieu, Christopher Nkunku en attaque, Lucas Digne en défense: plusieurs joueurs en ont profité pour marquer de sérieux points pour les prochains mois.     

"Cela compliquera mes choix pour l'avenir, mais c'est une très bonne chose de faire ces très grands matches comme face à une équipe d'Italie qui a beaucoup de qualités", a expliqué le sélectionneur. 

Tout n'est cependant pas parfait et si Deschamps a eu la satisfaction de voir son équipe renouer avec son ADN, avec un gros bloc en défense et au milieu, il n'est toujours pas venu à bout de son principal chantier, l'animation offensive. 

Le Championnat d'Europe en Allemagne, où les Français n'ont inscrit qu'un seul but dans le jeu, avait mis en lumière de sérieuses carences en attaque. La phase de groupes de la Ligue des nations n'a pas vraiment permis de régler ce gros souci de créativité. Dimanche à Milan, si les Bleus se sont montrés enfin performants sur coups de pied arrêtés, les joueurs offensifs ne se sont quasiment créés aucune occasion.

Déficit sans Mbappé

Les déboires de Kylian Mbappé (Euro-2024 raté, conflit financier avec le PSG, intégration laborieuse au Real Madrid, accusations de viol émanant de la presse suédoise), absent des deux derniers rassemblements, et la retraite internationale d'Antoine Griezmann sont forcément de très lourds handicaps et si la France veut poursuivre sa route au-delà des quarts de finale en Ligue des nations, prévus en mars 2025, et surtout briller lors de la prochaine Coupe du monde, elle devra combler au plus vite ce déficit. Ce qui passe fatalement par un retour au premier plan de sa superstar Mbappé. 

"Laissez-le tranquille. Je suis persuadé qu'il va retrouver l'ensemble de ses moyens", a indiqué Deschamps dimanche. Une manière de couper court aux inquiétudes et de remettre à plus tard le gros sujet qui fâche. 

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